LA VILLE SE PROTEGE.

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LES REMPARTS DE LA VILLE DE TOURNAI.

Une première enceinte gallo-romaine est construite au IVème siècle après Jésus-Christ pour assurer la protection de la ville contre l’avance des Francs.

Cette enceinte est dévastée lors de l’invasion des Normands en 881.

En 898, Charles le Simple autorise l’évêque de Noyon qui a autorité sur Tournai à relever l’enceinte gallo-romaine détruite pour faire face à la gourmandise du comte de Flandre. Cette enceinte épiscopale entoure une ville située uniquement sur la rive gauche de l’Escaut. Elle part du fleuve à hauteur de l’actuel quai Notre-Dame, remonte entre les rues des Fossés et du Cygne, puis entre les rues de l’Yser et des Choraux pour rejoindre l’emplacement de l’actuel beffroi, se prolonge vers l’actuelle place Reine Astrid et redescend vers l’Escaut entre les rues des Carliers et des Puits-l’Eau.

Entre 1197 et 1202 est construite la première enceinte communale. Cette enceinte est en partie basée sur l’ancienne enceinte épiscopale mais élargie suite à l’extension de la ville, extension due à l’accroissement de la population et du nombre de paroisses. La nouvelle enceinte englobe le quartier du forum (actuelle grand place), le quartier Saint-Piat et, sur la rive droite de l’Escaut, le quartier entourant l’église Saint-Brice.

La tour  du Cygne, vestige de la première enceinte  communale.

Ci-dessous, la tour de la Loucherie, vestige de la première enceinte communale

 

La tour Saint-Georges, autre vestige de la première enceinte communale.

Le fort Rouge avant sa restauration.

                               

L’inauguration du fort Rouge restauré.

Le Fort Rouge doit son nom au toit de tuiles rouges qui le recouvre. Il a été construit en pierres calcaires provenant des carrières du Tournaisis. L’appartenance de cette tour ronde de 25 m. de haut aux murs épais de 2,5 à 3 m. à la première enceinte communale n’est pas unanimement acceptée.


Seule une petite partie d’une dizaine de mètres émerge du sol actuellement. Des travaux de fouilles ont permis de découvrir la base à une quinzaine de mètres sous le niveau du sol et trois étages ont été mis à jour.

A l'origine, la tour était entourée d'un fossé qui a été remblayé au cours des siècles.

 

Au XIIIème siècle et au début du XIVème, une seconde enceinte communale doit être érigée suite à un nouvel accroissement de la densité de population lié à un plein essor économique. Le tracé de cette enceinte correspond à nos boulevards de ceinture actuels. Cette enceinte est construite avec une extrême solidité, la plupart du temps sur le roc et avec des matériaux extraits sur place.

La muraille était flanquée de 68 tours espacées de 60 à 70 mètres et percée de 18 portes.

L’approche des murailles était défendue par un fossé.

Les tours Marvis. Deuxième enceinte communale.

Les remparts Marvis sont actuellement situés dans un parc créé au début du XXème siècle lors du comblement de la Petite Rivière.

C’est Edmond Wibaut, Echevin des Travaux de l’époque, qui y fait planter, entre 1911 et 1916, des arbres qui, aujourd’hui, inspirent le respect tant ils sont devenus majestueux.

 

Sur ce plan de Tourna  i, on aperçoit les deux enceintes des XIIème et XIIIème siècles.

De la deuxième enceinte communale faisait partie une porte d’eau actuellement appelée Pont des Trous. Ce nom viendrait de la construction à proximité d’une écluse. Selon Bozière (Tournai ancien et moderne, p. 38-39 et 53), le mot trou ou trous dans le langage des bateliers désignerait en effet une écluse.

Cette porte d’eau est constituée de trois éléments accolés les uns aux autres. En effet, elle a été construite en trois étapes: la tour du Bourdiel (rive gauche, côté jardin de la Reine) date de 1281; celle de la Thieulerie (rive droite, tour ainsi appelée probablement à cause de la proximité d’une tuilerie) a été construite entre 1288 et 1302. Quant aux arches accolées aux deux tours, elles ont été élevées peu après la construction de la tour de la Thieulerie.

Détruit par les bombardements de la deuxième guerre mondiale, le Pont des Trous a été restauré et a subi quelques modifications : en 1948, le pont a été rehaussé de 2m50 par rapport au niveau original et l’arche centrale élargie pour faciliter la navigation.

Le Pont des Trous au XIXème siècle.

Le Pont des Trous tel qu’il apparaît actuellement côté ville.

 

LE CHATEAU D’HENRI VIII .

En 1513, Henri VIII Tudor, roi d’Angleterre, s’empare de Tournai et, en 1515, il fait construire un château à l’intérieur de l’enceinte communale. Ce château est en fait un quartier fortifié encastré dans la ville tout en en étant isolé par un fossé. De ce château, il reste le donjon.

Tournai est la seule ville belge à avoir été sous domination anglaise. Cette période ne dura que de 1513 à 1518, la ville faisant ensuite partie des Pays-Bas espagnols.

Le quartier du château en 1611 .

La tour Henri VIII

 

LA CITADELLE DE VAUBAN.

De 1667 à 1674, par ordre de Louis XIV qui veut faire de Tournai une place forte sont construits une citadelle, des casernes et le bastionnement de l’enceinte.

La citadelle de Vauban au début du XVIIIème siècle.

Plan de la ville au XVIIème siècle.

 

 

 

A partir de 1865, la citadelle et l’enceinte médiévale sont démantelées et font place à de larges boulevards et des jardins publics.

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