LES LUTTES SOCIALES A TOURNAI AUX XIIIème ET XIVème SIECLES.
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A. BAN INTERDISANT LES ASSOCIATIONS (1280).
Au XIIIème siècle, les artisans et les commerçants étaient soumis à l’autorité du consistoire des échevins qui réglait l’organisation du travail et en effectuait une surveillance stricte.
Or, recrutés parmi les riches bourgeois, les échevins formaient un corps aristocratique hostile à la classe «inférieure».
Cet antagonisme ne pouvait que
déclencher de graves incidents.
Pour se protéger de la grogne des artisans et des commerçants, d’autant plus
qu’un mouvement révolutionnaire éclatait dans toutes les villes de Flandre,
les magistrats de Tournai publièrent en 1280 et en 1281 un ban
(proclamation officielle et publique) interdisant à ceux qui faisaient
partie d’une association de gens de métier d’y prendre part dorénavant
sous peine de paiement d’une amende.
En même temps, le patriciat tournaisien se groupait dans la Confrérie des Damoiseaux, une confrérie qui durant près d’un siècle et demi aura la haute main sur la commune et réunira dans son sein tous ceux qui tinrent quelque place dans les conseils.
B. CONFLITS SOCIAUX A TOURNAI (1302).
L’année 1302 fut fort agitée tant à Tournai qu’en Flandre.
C. les metiers accedent temporairement a l’autonomie corporative (1365).
Dans le contexte économique difficile de la guerre de cent ans, les luttes sociales renaissent en 1365.
Après une nuit d’émeute le 2 février 1365, mouvement à la tête duquel on trouve les tisserands, les différents métiers sont associés à la vie politique de la commune en obtenant le droit chacun d’envoyer deux représentants au gouvernement local.
Mais si les représentants élus des métiers sont souvent appelés aux assemblées, leur pouvoir est maintenu dans d’étroites limites, ce qui entraîne de nouveaux incidents et le retour à la situation antérieure.